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Libération

Forts en danse à Briançon

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par Léa DUFOURD
publié le 6 août 2008 à 4h32

Pour Pierre Osella, co-organisateur du festival Forts en danse, avec Isabelle Fouilloy-Jullien (par ailleurs directrice du patrimoine de Briançon, dans les Hautes-Alpes), l'objectif est de«revivifier et valoriser un patrimoine militaire avec quelque chose de léger et d'éphémère».

Pendant huit jours, la troisième édition prend d'assaut le Fort des Têtes, afin de dépoussiérer les vieilles pierres à coup de ballet aquatique (neuf nageuses et dix musiciens au bord de la piscine), de danse verticale (place d'armes) et végétale (parc de la Schappe). Porté par le service du patrimoine de la ville de Briançon, dont les fortifications de Vauban ont été il y a peu inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco, «Forts en danse» est né d'une idée de Pierre Osella qui, en 2003, avait fait escalader le fort d'Exilles par son ami Patrick Edlinger. Cette rencontre entre le geste du grimpeur - léger et efficace - et la muraille, lui a donné l'envie de confronter l'agilité de la danse contemporaine, à la rigidité d'un bâtiment édifié à plus de 1 400 mètres d'altitude. Le festival, qui se veut enthousiaste et insolite, attire en cette saison un public de vacanciers a priori plus adepte de la randonnée en montagne que de la danse contemporaine.

Taï chi, danse tao, hip-hop, ou ateliers sont au programme cette année, le fil rouge étant, comme le précise Pierre Osella avec un discret accent piémontais, «la réunion de formes diverses et plus ou moins fragiles dans un décor austère et intimida