Du côté des arts de la rue, la concurrence est rude : après Chalon dans la rue en juillet et avant le festival d'Aurillac (du 20 au 23 août), Fest'arts, en Gironde, parvient pourtant, chaque année, à attirer près de 40 000 chalands à Libourne. Ce qui provoque «une métamorphose totale de la petite ville de 23 000 habitants», selon Dominique Beyly, unique fondateur et organisateur de l'événement.
Né sur le terreau des fêtes traditionnelles un peu vieillottes de Libourne, Fest'arts a grandi avec l'envie de «faire vibrer la ville d'une autre manière» grâce à «l'inventivité, la proximité et l'échange» véhiculés par les arts de la rue. Et même si, pour Dominique Beyly, «le propos militant des anciens soixante-huitards s'est peu à peu édulcoré», le genre n'en reste pas moins agitateur, à travers sa capacité naturelle à occuper tous les espaces de la ville (dix-neuf lieux cette année : du parking à la cour d'école, du cloître aux jardins) et à favoriser la rencontre du spectacle vivant pour tous, via la gratuité (seuls quatre spectacles sont payants, au tarif de 2 euros).
Après avoir assisté à plus de 200 représentations, Dominique Beyly a retenu, pour cette édition, 37 compagnies issues de neuf pays (Japon, Suisse, Allemagne, Italie.) qui assureront, au total, 120 représentations en trois jours.
Danse, magie, jonglerie, percussions, clowns, théâtre d'objet et arts de la piste battront le pavé tandis que vendredi et samedi matin, des rencontres pro