Envoyée spéciale à Marciac (Gers) A Marciac, la touffeur diurne d'une canicule bien installée sur le Sud-Ouest n'a pas empêché, bien au contraire, les coups de foudre à répétition que vient de vivre, en ce début de semaine festivalière, le solide Jazz in Marciac (JIM). Deux soirées au comble de l'émotion, près de casser la baraque au propre comme au figuré, mais heureusement, le chapiteau est résistant, à l'instar des équipes de l'organisation, scindée entre un noyau de permanents et des escadrons de bénévoles (près de 800 personnes badgées sur le site).
«Générosité». Lundi, on le pressentait déjà, à cause d'antécédents ayant marqué les esprits, la copieuse soirée en trois parties sur le territoire de John Zorn, avec le pianiste Uri Caine en ouverture solo, suivi du Masada String Trio, aiguisait à nouveau les curiosités. Mais, de mémoire de JIM, on n'avait encore jamais vu ça. Jean-Louis Guilhaumon, directeur du festival : «On a eu raison d'insister et de programmer Zorn plusieurs fois de suite, le public de Marciac l'a réellement adopté. Il est vrai que sa générosité est sans borne et qu'il se passe réellement quelque chose hors du commun avec lui.»
La montée en puissance atteignait son paroxysme vers 2 heures du matin, avec pas moins de six rappels euphoriques d'un public debout sur les chaises pour la première sortie officielle d'une version en sextet de l'Acoustic Masada, complété par Uri Caine et le percussionniste brésilien Cyro Baptista. Mais, à l'inverse de sa