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Libération
Critique

«La Part du loup» : verticales à l'unisson

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par Léa DUFOURD
publié le 9 août 2008 à 4h34

Les neuf étudiants de la 19e promotion de l'Ecole nationale supérieure des arts du cirque (Ensac) présentent, jusqu'au 16 août à l'Espace Chapiteaux de la Villette, leur spectacle mis en piste par la chorégraphe Fatou Traoré. Son dessein était de «créer quelque chose d'organique» avec de jeunes gens qui sont circassiens avant d'être danseurs. Il leur aura fallu cinq mois de travail assidu pour mettre sur pied le spectacle qui sanctionne leur troisième année, dite «d'insertion». C'est toujours un exercice périlleux puisqu'il a pour défi de présenter en une seule mouture chacune des spécialités propres aux élèves.

Alors que les spectateurs s'installent sur les gradins, les sept filles et les deux garçons prennent place sur les bords d'un massif carré évidé, suspendu par des chaînes à quelques centimètres au-dessus de la piste, comme en apesanteur. La trapéziste (Anne Pribat) va se percher sur son agrès et prend le temps de se balancer longuement et d'exécuter quelques figures, donnant le tempo du spectacle. Suivront numéros de fil, de funambule, de mât chinois et de corde lisse accompagnés par la musique jazz d'Erwin Vann à laquelle les élèves ajoutent la voix de leurs propres instruments (accordéon, flûte traversière, trombone).

Le travail collectif qui prévaut, sûrement aidé par la vie communautaire en caravane, permet d'éviter l'écueil de la succession assommante de morceaux de bravoure. Et si la difficulté de l'exécution reste palpable, la d