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Les musées brésiliens dans le pétrin

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Patrimoine. L'arrestation d'un boulanger après le vol de deux toiles de peintres locaux et de deux Picasso a relancé la polémique sur le manque de sécurité des oeuvres.
publié le 9 août 2008 à 4h34
(mis à jour le 9 août 2008 à 4h34)

Un boulanger esthète a été arrêté pour avoir caché dans sa boutique deux tableaux de peintres brésiliens volés en juin dernier à l'Estacao Pinacoteca de São Paulo, au Brésil : Femmes à la fenêtre (1926) de Di Cavalcanti et Couple (1919) de Lasar Segall.

Deux estampes tirées de gravures de Pablo Picasso ont également été dérobées. La police a pu mettre la main sur l'une d'elles, le Peintre et son modèle, et arrêter du même coup un des trois responsables du larcin. Ils sont maintenant sur la piste de l'autre chef-d'oeuvre, le Minotaure, les Femmes et la Fontaine.

Commanditaire. Les hommes s'étaient introduits, en juin, dans le musée très naturellement, en payant leurs entrées, puis avaient braqué les gardiens avec des armes. Ils devaient agir pour le compte d'un commanditaire car ils se sont dirigés vers les objets convoités, délaissant au passage d'autres oeuvres d'une plus grande valeur. Ils sont sortis calmement du musée avec les biens évalués à 420 000 euros dissimulés dans leurs sacs à dos.

Deux autres toiles, estimées à 39 millions d'euros, avaient également disparu le 20 décembre juste avant l'ouverture du Museu de Arte de São Paulo. Arrêtés quelques semaines plus tard, les voleurs ont rendu le Portrait de Suzanne Bloch (1904) de Picasso, représentant la chanteuse d'opéra belge et amie du peintre espagnol. Quant au célèbre tableau O Lavrador de Café («le Cueilleur de café»), peint en 1939 par le peintre néoréaliste Cand