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Libération

Chemin d'art

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par Léa DUFOURD
publié le 13 août 2008 à 4h36

«Parce que les oeuvres contemporaines ont le pouvoir de révéler des choses anciennes, à la façon de l'emballage du Pont-Neuf par Christo», André Maigne, ancien professeur d'arts plastiques à la retraite, s'est battu contre les préjugés conservateurs qui veulent qu'un joli patrimoine médiéval, comme la petite ville de Saint-Flour, dans le Cantal, ne s'accorde pas avec les idées insolites ou saugrenues d'artistes contemporains.

Voilà quinze ans déjà que, grâce à lui, la petite ville, bien calée sur son promontoire rocheux d'origine volcanique, accueille chaque été des artistes, pour la plupart encore peu connus. Le cahier des charges du festival, qui continue jusqu'au 24 août, est simple : André Maigne, aidé de la régie culturelle de Saint-Flour et des acteurs culturels régionaux, propose une dizaine de lieux dans la ville à autant de plasticiens, vidéastes ou sculpteurs, qui s'en emparent et y créent des oeuvres originales, en lien avec les légendes et l'histoire de la petite cité. Pour celui qui est à l'origine de cette manifestation d'art en plein air, le festival est «le moyen de porter un autre regard sur la ville», mais aussi de faire découvrir l'art contemporain, qui «reste trop souvent obscur à ceux qui manquent de clés pour le comprendre». Pour fêter sa quinzième édition, une rétrospective autour de la centaine d'oeuvres qui ont vu le jour ici est organisée dans une église, saisie et transformée à la Révolution en halle aux grains. On pourra y revoir des créa