Le quartier Bairro Alto de Lisbonne est le nouveau temple de la culture pour les fanatiques de street art. Un musée éphémère - immense exposition de graffitis en plein air - a été institué fin juillet avec le soutien de la Fondation Pampero, et recense 33 oeuvres d'artistes portugais et étrangers. Ces fresques atypiques et créatives mixent revendications sociales et politiques. Parmi les artistes exposés par le musée, certains sont déjà consacrés, comme le Français Jef Aérosol, le Norvégien Dolk ou l'Allemand TheWalters ; d'autres, moins connus, trouvent ici une tribune d'expression valorisant leur art.
Polémique. A l'origine du projet, le MAL, Mouvement réveille-toi Lisbonne, entend bien réhabiliter les graff, tags et autres «masterpieces» (chefsd'oeuvre) considérés par certains comme des nuisances urbaines. L'association propose une carte du quartier, ainsi qu'un audio-guide téléchargeable sur MP3, permettant aux promeneurs de s'enquérir de l'origine des oeuvres, et propose des informations sur leurs créateurs.
Dans le quartier lisboète, des peintures à l'aérosol (avec ou sans pochoir) des feutres, des collages s'exhibent comme autant de fresques chatoyantes et bigarrées. Mais la polémique gronde dans la capitale portugaise. Les graffitis ne sont pas au goût de certains commerçants et résidents du quartier. Intimidation. Soutenus par des élus de l'opposition, les riverains ont convaincu la mairie de Lisbonne de faire nettoyer, à partir de septembre, deux rues d