Hier, il semblait aussi difficile de joindre François Missonnier que d'assister à un concert d'Amy Winehouse. L'organisateur de Rock-en-Seine était en discussion serrée avec l'équipe de l'artiste. Suite à l'annulation subite de la chanteuse, vendredi soir à Rock-en-Seine, le festival a décidé de poursuites judiciaires. Et là ? «Nous pouvons juste remercier The Raconteurs, Justice et The Streets de s'être adaptés à la situation. Pour le reste, rien de neuf. Aucune raison valable ne nous a été donnée. Mais on sait que les assurances ne couvrent pas.»
Evaluée à 350 000 euros, la venue de la diva junkie devait être l'événement de cette sixième édition du festival francilien. «Malheureusement, nous n'avons pas de GPS pour les artistes», déplorait François Missonnier, vendredi à 22 heures, à l'issue d'un point-presse. «Nous communiquerons en milieu de semaine sur le dédommagement auprès des festivaliers», poursuivait, dimanche, l'organisateur.
Bon cru. Après une annulation en 2007, au même festival, le nom d'Amy Winehouse avait permis d'atteindre les 25 000 tickets vendredi. Avec Rage Against the Machine le 20 août (30 000 personnes), artificiellement collé à une semaine d'écart à Rock-en-Seine, et REM le 28 (21 000 personnes), cela donne 76 000 entrées. Un bon cru, qui devrait amener à l'équilibre, si les cachets d'artistes arrêtent d'augmenter. En six ans, en effet, la part artistique n'a cessé d'enfler, passant de 30 à 40 % du budget - soit 1,5 million d'eur