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Libération

Vasarely : un courtier s'essaie au vol de tableaux

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publié le 3 septembre 2008 à 4h50

L'arroseur arrosé. Thomas Monahan, marchand d'art de Chicago qui avait accusé la belle-fille de Victor Vasarely de vol, a reçu vendredi la visite de la police, qui a fait saisir chez lui plus de cent tableaux de cette figure de la «peinture cinétique». Ce courtier peu courtois, qui avait cultivé l'amitié de Michèle Vasarely, installée depuis quatre ans dans la ville de l'Illinois, s'est fâché avec elle alors qu'elle réclamait le règlement d'une quinzaine de petits tableaux qu'il avait proposés à la vente pour son compte.

Il avait alors changé les serrures de quatre chambres fortes louées à son nom dans un entrepôt, où il avait proposé à Michèle Vasarely de déposer sa collection, la plus importante provenant de l'artiste. Comme Monahan lui en refusait l'accès depuis dix mois, elle avait commis l'imprudence de venir, le 20 juin, avec un serrurier, reprendre ses oeuvres. Filmée avec une amie, elle fut rapidement interpellée après avoir transféré quelques toiles dans un box voisin.

Guerre ouverte. Cet été, la situation s'est retournée. Ses avocats ont contre-attaqué en portant plainte contre Monahan et ont engagé une procédure au civil pour réclamer «la restitution [du] bien» de Michèle Vasarely.

Le 7 juillet, la juge, Mary Anne Mason, a ordonné logiquement la mise sous séquestre de la collection et même celle du stock du galeriste. Elle a été plutôt énervée d'apprendre qu'il avait déjà vidé les coffres et tout déménagé dans sa galerie du River East Art Center. Le 19 août,