Dans une conférence de presse de rentrée passablement brouillonne (où les thèmes étaient un peu enchevêtrés), la première depuis sa nomination pour trois ans à la tête d'Orsay, Guy Cogeval a bien montré qu'il entendait tout refaire, du sol au plafond.
Répondant à la mode du moment, les expositions pour la saison 2008-2009 investissent ainsi largement l'art moderne, et même contemporain. Picasso ainsi est à l'honneur, confronté au Déjeuner sur l'herbe de Manet (octobre-février) et, un an plus tard, figure ultime d'une exposition sur la métamorphose (Masques, de Carpeaux à Picasso). Manet se trouve à son tour rapproché de la photographe Valérie Belin. L'artiste américain Ellsworth Kelly est, lui, invité à une mise en parallèle avec Cézanne.
Travaux. Le nouveau directeur promet aussi de s'attaquer aux «transformations successives» des salles de collection permanente. Des travaux d'envergure seront lancés en janvier 2010, sans fermeture du musée, pour augmenter la surface d'exposition de 1 500 m2. Au fond du bâtiment, le pavillon Amont sera réservé aux arts décoratifs étrangers, bénéficiant de la récente donation Rispal. Côté décor, les colonnes - installées par Gae Aulenti à l'ouverture du musée - vont être enlevées, des tours réaménagées ; des collections descendront du cinquième étage, le café sera restructuré par les frères Campana, designers brésiliens talentueux.
Nuances. Même l'éclairage va être entièrement revu ; Guy Cogeval a ainsi dévoilé une «salle-témoin»,