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Critique

Kreo credo créneau

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En moins de dix ans, la galerie qui s’installe à la rentrée dans le quartier latin, a acquis une réputation mondiale. En rapprochant le design de l’art contemporain, en révélant une nouvelle génération de designers et en misant sur la recherche et les pièces uniques.
publié le 6 septembre 2008 à 4h54

«All’aperto : dehors ! » C’est le titre de la dernière exposition qui était présentée par Pierre Charpin et Alessandro Mendini, à la galerie de design Kreo. « Dehors ! » ? Car le quartier de la rue Louise- Weiss, dans le 13e arrondissement de Paris, c’est terminé pour Kreo. A partir du 13 septembre, elle s’installe dans le chic et culturel 6e parisien, rejoignant les galeries de meubles de collection des années 20 à 60 (lire page suivante). Le nouvel espace du 31, rue Dauphine a le charme double et trouble d’un ancien hôtel particulier qui abritait jusque-là le Ruby’s Club, boîte de nuit antillaise. Il s’étend sur deux étages et 450 m2, réaménagés et remis en lumière par l’architecte Laurent Buttazzoni. Dès son ouverture vont dialoguer 17 pièces créées spécialement par 19 designers internationaux très cotés, de Marc Newson à Naoto Fukasawa. Un attelage d’exception, qui témoigne de la place prise par Kreo sur la scène du design international. A 54 ans, Didier Krzentowski abrite aujourd’hui sous son aile une grande partie de l’histoire du design contemporain. Il peut aussi se faire le représentant du « Nouveau Paris » dans le magazine de mode américain W, posant en compagnie de sa femme Clémence et de ses deux filles, dans son appartement surchargé de ses folles collections. Kreo, c’est une saga, déjà. Didier et Clémence Krzentowski ouvrent cette galerie en 1999. Elle vient compléter une agence, Kreo (« créateur » en espéranto), créée en 1992 pour mettre en relation designers