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Tokyo, l’odyssée des spas

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Au Japon, la culture des bains est centenaire. Quand on y ajoute le besoin de détente des Tokyoïtes et des hôtels de luxe dont l’image passe désormais par leur carte de spas, on obtient quelques écrins de relaxation parmi les plus zen de la planète.
publié le 6 septembre 2008 à 4h53

La culture spa, phénomène de masse au Japon, reste associée dans l’archipel à celle des milliers d’onsen, ces bains chauds naturels d’origine volcanique. Elle est centenaire, riche en menus plaisirs et hypersophistiquée. Souvenez-vous : dans On ne vit que deux fois, premier 007 tourné en Asie en 1967, le héros de Ian Fleming incarné par Sean Connery semblait totalement déboussolé par les doux massages de l’actrice japonaise. Mais les plaisirs d’hier ne sont plus ceux d’aujourd’hui. Et si James Bond se faisait malaxer le torse velu et les ischio-jambiers dans une salle un poil austère, les nouveaux spas de la capitale japonaise sont des écrins de très grand luxe. D’abord, côté design et ambiance, les nouveaux et nombreux spas de Tokyo sont de pures merveilles. Murs et sols sont recouverts tantôt d’or et d’argent, de marbres, de pierres précieuses ou de pierre de chaux, tantôt de panneaux de chêne, d’ébène ou de sycomore, voire de laque japonaise à la poudre de cinabre. Lattes striées et traversines murales, comptoirs vermillon, mobiliers d’Europe ou d’Asie… Les espaces sont à couper le souffle. Et, à 300 euros la séance en moyenne, c’est le moindre. Dans chaque sauna, pièce vaporisée, water lounge ou fontaine de glace, la décompression s’accompagne d’un trip sensoriel. Plaisirs de la vue, du toucher, de l’odorat (Mandarin Oriental à Nihombashi), des sens (Spa Armani à Ginza), de l’équilibre (Spa Aveda à Aoyama) voire de l’ego (Spas Four Seasons at Chinzan-so et Grand Hyatt à