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Libération
Éditorial

Un chic type

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publié le 6 septembre 2008 à 4h48

Quand Pharrell Williams s’assoit au premier rang des défilés en baskets, costume fluide et diamant à l’oreille, on a l’impression qu’un courant d’air frais vient de rentrer dans une chambre stérile. Normal, Pharrell Williams est un garçon de son temps qui bouscule pas mal de codes établis. L’industrie musicale fait appel à lui pour remettre dans le tempo des stars à la carrière déréglée. Il a sorti Britney Spears de ses mièvreries adolescentes et redonné à Madonna le tonus musical qui lui faisait défaut. Il construit parallèlement des ponts intéressants entre rap, rock et electro avec son propre groupe N*E*R*D. Et pour le titre de plus grand producteur actuel qui lui est régulièrement décerné, on ne lui connaît pas de vrai concurrent. Vu de France, pays de l’étiquette, l’éclectisme du jeune homme pose problème. Ici, on préfère que les rappeurs restent dans les cités et que les artistes ne s’aventurent pas trop loin de leur terrain de jeu. Pharrell William, lui, exposera le mois prochain ses meubles design dans une galerie d’art parisienne, il s’est aussi pris de passion pour la création joaillière. Il est même question que le jeune homme, créateur d’une ligne de vêtements, Billionaire Boys Club, produise un documentaire sur la pauvreté aux Etats-Unis… Si Pharrell Williams est en couverture de ce Next spécial homme, c’est parce qu’il redistribue les cartes, mais aussi parce qu’il s’est fondu dans le milieu de la mode avec panache. Comme beaucoup de ses pairs du hip-hop améric