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Critique

Xavier Rudd, «didgerivoodoo» rock

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par BAYON
publié le 10 septembre 2008 à 4h57

Le lecteur peut fermer les yeux sur cet article et acheter directement l'album au menu. C'est une des entrées de rentrée (avec Clare & The Reasons, sirène d'Obama). Une rencontre. Après Jack Johnson le dodelineur surf d'Hawaï et Piers Faccini l'Italo-Anglais au coeur gospel françois sortis de nos colonnes dans le périmètre breton (Patrick Plunier) de Ben Harper, voilà leur pendant austral Xavier Rudd, aux panoramiquesd'époque éblouis de lumière noire. Bienvenue au «didgerivoodoo chile».

Plus Cream qu'Hendrix pour le plus spectaculairement guitaristique, de toute façon dans ces teintes psychédéliques, Dark Shades of Blue («les gammes sombres de bleu») est un manifeste global croisant électricité virile et new age ménestrière. Du thème titre goudronneux au jerkant Up in Flames, en passant par tels impressionniste Shiver, exotique Guku ou philosophal Secrets, c'est d'abord une célébration tectonique du rhythm'n'blues triomphant mid-60's. Nuancé d'inflexions troubadour à la John Martyn.

Flux mystique. Il est possible que l'un dans l'autre la chose lasse, à force de Nibbána, mais pour l'heure cela fait une proposition rock des plus galvanique. C'est que le genre Experience n'est pas tout ; il y a l'air, la variété, l'intimisme country écolo complétant en douceur les secousses wah-wah, l'inspiration, les refrains, les mots psalmodiques, le mood.

L'essentiel de ce Xavier Rudd, animé d'un esprit tellurique (Home, poig