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Libération

En rangs serrés chez Gibert Jeune

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publié le 12 septembre 2008 à 4h59

Mieux vaut être guidé dans la galaxie des librairies Gibert Jeune du Quartier latin à Paris. Elles ont beau être reconnaissables à leurs stores jaune vif et groupées serrées autour de la place Saint-Michel, le repérage est compliqué. Huit points de vente, une signalétique choc et une organisation militaire : rien n'est en trop quand arrive la saison du public scolaire.

Perdu. Il est vrai que les gens, une fois entrés, sont paumés. «Les clients font la navette entre les différents Gibert Jeune, ils se perdent et oublient ce qu'on leur a dit !», confirme Clémence, tee-shirt jaune pétant au nom de l'enseigne. Pendant ces trois semaines de coup de feu, l'étudiante participe au dispositif de survie. Elle voit près de «7 000 personnes par jour» et jusqu'à «20 000 pour le rush du samedi». Il faut garder son calme et anticiper les interrogations, assez répétitives il faut dire, du passant. Ils veulent tous savoir où sont les caisses : «A l'extérieur, à droite !» On voit des regards interloqués. «Parfois, les gens ne me croient même pas.», note Clémence. Les caisses dans la rue, ça déconcerte. Mais elles y sont. Abritées par de grandes bâches en plastique et collées là pour gagner de la place à l'intérieur. On ne plaisante pas : les employés distribuent un numéro de caisse à chaque client.

Magasin principal, deuxième étage, histoire-géographie. Un jeune homme, lunettes sur le nez et liste en main, a l'air perdu. «Je cherche Géographie de la