Allez savoir pourquoi, on aime bien les films de pub de banquiers qui ne parlent pas trop d'argent. MasterCard, depuis une décennie, joue sur cette corde, assez efficace, avec son slogan : «Il y a certaines choses qui ne s'achètent pas, pour tout le reste il y a MasterCard». La carte apparaît certes, mais discrète. Exactement comme dans la vie. L'argent est là pour soutenir un lien, des projets de vie.
Le film qu'on voit ce mois-ci à la télé, conçu par McCann Paris et réalisé par le grand Tony Kaye, reste dans ce registre. On connaît Tony Kaye, entre autres, pour son American History X de 1998, sur le parcours hard de deux frères. Mais côté pub (outre Citroën, Candia, Madrange, Nina Ricci.), il fut aussi le premier réalisateur de la saga MasterCard en 1997.
Là, on jouait sur la relation père-fils. Onze ans plus tard, il a tourné l'épisode de la série visible ce mois-ci, basé sur la même complicité. La préoccupation écolo en plus. Car le fils du film, génération 2015, pousse son père à acheter des produits propres. Des ampoules basse consommation notamment. Bien sûr, il paye tout ça avec sa MasterCard, mais c'est comme ça, en passant. Sous-texte subliminal : c'est la carte des gens bien, la preuve, ils pensent à l'avenir de la planète. Dans le film précédent, il y avait un père qui accompagnait son fils dans ses premiers pas de comédien (forcément à succès). C'était sympa. Cette fois on joue sur deux tableaux. C'est plus malin. Et le regard du petit est carrém