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Libération

Ça fait malt à la tête

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publié le 26 septembre 2008 à 22h33

Quel genre de papilles faut-il pour être dégustateur de whisky ? Le week-end dernier s'est tenu à Paris le Whisky Live, grand show réunissant les meilleurs whiskies au monde. Même en recrachant, on risquait de se retrouver dans un état que la morale réprouve. Mais cette épreuve était aussi une occasion de goûter des whiskies assez rares. Récit d'une chaude journée.

«Falaise». Le matin, la bouche encore vierge, il faut privilégier la finesse. La très respectable maison Glenfarclas, l'une des dernières distilleries familiales d'Ecosse, réjouit les papilles encore fraîches. Son pur malt (produit exclusivement avec de l'orge germé) de dix ans d'âge est frais, presque doux, malgré ses 46°. Puis, la jeune fille qui tient le stand fait goûter une cuvée que le grand-père produisait pour la famille. On devait aimer le brutal chez les Glenfarclas. C'est un brut de fût, c'est-à-dire un whisky non coupé avec de l'eau de source des Highlands. Il titre 60°. La jeune fille fait remarquer qu'il reste cependant frais en bouche. On opine, en notant que les lèvres et le palais, soudain, brûlent délicatement.

Un peu plus tard, on goûte un autre délicieux écossais, le Port Ellen. La plus fine des tourbes, dit-on. Mais un whisky en voie de disparition : la distillerie a fermé et il faut dénicher les bouteilles tirées des derniers fûts. Quittant l'Ecosse, on découvre le Pays de Galles, et la maison Penderyn, dernier distillateur gallois. Le whisky est fougueux et un restaurateur se prend à rêver à v