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Libération
Critique

Faut-il se fader Mariza ?

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World. Douée mais revêche, la chanteuse portugaise défend sur scène, à Paris et à Lyon, son nouveau CD.
publié le 26 septembre 2008 à 9h02

On ne nous y reprendra plus. Maintenant, nous savons qu'il y a un mot qu'il ne faut pas (ou plus) prononcer en présence de Mariza : le mot «fado». «Je ne suis pas une chanteuse de fado, nous lance la Portugaise en fronçant les sourcils, les mèches blondes collées au visage. Vous avez tendance, particulièrement en France, à nous regarder comme de petits Portugais qui viennent faire leur gentil fado. Je ne renie pas mes racines, mais je ne fais pas de fado. Je fais de la musique.»

Loin de nous l'idée de confiner Mariza au seul fa… euh, à la musique de Lisbonne. Du reste, ce qui nous emballe dans Terra, son quatrième CD, c'est justement sa capacité à investir des univers très différents. Produit par l'Espagnol Javier Limón, l'homme à la mode de la world music, Terra offre entre autres merveilles Pequenas Verdades, duo luso-espagnol avec Buika, Fronteira, inspirée du folklore («C'est une vira do Minho», précise Mariza), où le pianiste Chucho Valdés apporte une touche cubano jazzy insolite. Ou la ballade Tasco da Mouraria, cadeau de Rui Veloso, le rocker patrimonial du Portugal. «Terra, confie la chanteuse, est le fruit de mes voyages, des rencontres faites à travers le monde toutes ces dernières années. Un disque fait entre amis, comme le Cap-Verdien Tito Paris, qui m'a initiée aux musiques africaines, ou le Brésilien Ivan Lins.»

Au fil de la conversation, Mariza a fini par se détendre. Au moment de prendre congé, elle dit :