Le Wire nouveau, allégé et pop, revient pour deux concerts en France. Une incarnation de plus pour le quartet londonien increvable, cofondateur d’un post-punk au geste froid à la fin des années 70, sabordé, reformé, resabordé, new wave ou bruitiste à sa façon selon l’époque…
On l'avait finalement laissé industriel et sombre en 2003 avec Send. Cinq ans plus tard, Wire a achevé une nouvelle mutation : elle est étonnamment mélodique et s'appelle Object 47, onzième album en trente-deux ans, sorti en juillet. Wire, ce groupe de geeks bricoleurs à guitares, qui laisse la lumière toucher sa musique ? A d'autres. Pourtant…
«Extinction». Graham Lewis, éternel bassiste smart de l'affaire, affirme qu'«il y a toujours eu de la pop dans la boîte à outils» du groupe. On cherchera un début d'explication dans la lente genèse de cet Object 47 attachant, chantant mais jamais vraiment à l'aise. Colin Newman, chanteur guitariste et meneur depuis trois décennies : «Il y a eu une période, entre mi-2004 et mi-2006, où l'on ne se parlait plus beaucoup. Wire a toujours avancé comme ça, entre de longues pauses, mais cette fois on est vraiment passé près de l'extinction définitive.»«Un jour, Bruce [Gilbert, guitariste, ndlr] nous a envoyé un mail pour dire qu'il quittait le groupe et ne voulait pas en discuter, enchaîne Lewis. On n'a pas trop compris et, on s'est demandé ce qu'on allait faire sans lui… La réponse était assez simp