Pour seul sésame, elle porte un tee-shirt barré d’un mot en lettres capitales : « CHANGE ». Mais, sans accréditation, impossible de s’approcher du centre de la convention démocrate de Denver. Janet, 17 ans, fait la grimace. « J’aurais tellement aimé rentrer. Je suis complètement amoureuse d’Obama depuis que je l’ai vu en campagne à la télévision. Je suis sérieuse, ce type est remarquable, c’est le plus grand politicien que l’Amérique ait connu. Mon plus grand regret, c’est que je ne pourrai pas voter cette année. Mais j’aurais tant aimé le voir de près. » Un peu plus loin, Linda Smith, 63 ans, sourit doucement. « C’est incroyable de voir l’enthousiasme qu’Obama suscite chez les jeunes. Mais chez les vieux, c’est pareil. Il est l’homme qu’il nous faut. Celui qui va changer l’Amérique et va ouvrir une nouvelle ère pour notre pays. » Fossés. Vaste planète que la planète Obama. Jeunes, vieux, noirs, blancs, ils sont nombreux à se retrouver dans le message du sénateur de l’Illinois. Celui d’une Amérique délestée de son passé et qui veut se construire un avenir post-racial et post-politique. A Denver, les fans d’Obama parlent très peu du programme du candidat démocrate. Ils évoquent plutôt ce « vent de changement » qui souffle sur l’Amérique, après huit ans passés sous l’administration de George W. Bush. Huit ans que beaucoup ont vécus comme un calvaire, entre crise économique et guerre en Irak. Dans le lobby de l’hôtel Sheraton, le quartier général officieux des démocrates, Sara
Obamaniaques
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publié le 27 septembre 2008 à 14h38
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