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Critique

De créations en recréations, Lyon mène la danse

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Chorégraphies. Bilan positif pour la treizième Biennale de Lyon qui a attiré la foule et confirmé sa solide implantation.
publié le 1er octobre 2008 à 7h04

«Retour en avant», tel était l’intitulé de la treizième édition de la Biennale de Lyon qui a programmé, pendant tout le mois de septembre, créations et recréations. Le public a été au rendez-vous : selon les organisateurs, 84 000 spectateurs en salles et 350 000 pour le Défilé du dimanche 14, dans le centre-ville.

Mais ce succès public n’est pas seulement ce que l’on peut retenir de l’édition 2008, placée sous la direction de Guy Darmet. Aucun spectacle n’a vraiment défrayé la chronique, même si tous étaient d’une qualité indéniable, autant dans l’interprétation que dans l’esthétique.

Solide. Avec dix-neuf coproductions, la Biennale s'affirme comme une manifestation solide pour les professionnels et donne à penser. En remettant sur scène des œuvres du passé récent, autrement dit du répertoire contemporain, la manifestation signe un acte pédagogique, notamment auprès d'un jeune (ou moins jeune) public qui n'aurait pas vu des œuvres fondatrices comme Parades & Changes, Replays créée par la chorégraphe américaine Anna Halprin en 1965, Schritte Verfolgen II, pièce pour quatre danseuses de 1985, reconstruite par l'Allemande Susanne Linke, ou encore les Petites Pièces de Berlin de Dominique Bagouet (1988), remontées par Sylvie Giron pour le Ballet de Lorraine. En même temps, elle indique une tendance qui pourrait avoir des répercussions sur un marché où la création actuelle a de plus en plus de mal à se faufiler.

L'autre mouvement décliné par ce festiv