(correspondance en Pennsylvanie) Larve décadente accro aux amphétamines et aux coups d’un soir, l’étudiant américain typique tel que dépeint par la littérature contraste avec la réputation d’excellence des universités qu’il fréquente. Dans Le Maître du jeu, Donna Tartt expose les bacchanales de brillants étudiants en grec ancien ; Bret Easton Ellis décortique crûment le sexe estudiantin dans Les Lois de l’attraction, entre soirées « prêt-à-baiser » et abus de GHB. Ces fictions ne sont pas que de brillants exercices littéraires : chaque année 97 000 étudiants américains entre 18 et 24 ans sont victimes d’agressions sexuelles (selon La Revue annuelle de santé publique de 2007). Pour faire la part du fantasme, Next a décidé de raconter le quotidien à Penn State l’université publique de Pennsylvanie. Membre de la Public Ivy League qui regroupe la crème des universités publiques américaines, Penn State regroupe pas moins de 84 000 étudiants répartis sur 24 campus disséminés dans tout l’Etat. Le plus important d’entre eux, University Park, recense 43 000 étudiants dont les cœurs palpitent à l’unisson pour l’équipe de football américain locale. Il faut dire que le campus étant perdu entre Pittsburgh et Philadelphie, le football est la principale ressource de la ville : le Beaver Stadium est le troisième plus grand stade du monde, et même la bibliothèque porte le nom du coach de foot, Joe Paterno. Une ville-campus qui vit pour et par son université, comme la plupart des facs améric
Reportage
Campus et coutumes
Article réservé aux abonnés
par Mathilde CARTON
publié le 25 octobre 2008 à 18h29
Dans la même rubrique