Un vrai « moto addict » est censé chavirer dans le millième de seconde devant les courbes d’un engin et la mélodie de son moteur. Et aujourd’hui, dans le choix d’un modèle, le design pèse autant que l’innovation technologique ou la puissance. Juste retour des choses. Après bien des années tumultueuses endurées par les constructeurs européens longtemps malmenés par l’industrie japonaise, c’est le style audacieux des designers de Ducati, MV, KTM ou BMW qui force les leaders à enfin oser renouveler les carapaces de leurs machines. L’histoire se répète : dans les années 70-80, ce sont eux qui ont fait frémir la technologie. Hasard du calendrier, deux films sur des icônes motorisées de l’époque – Mesrine et Coluche – devraient rappeler à quel point la moto a changé de statut durant ces décennies. En son temps, le roi de l’évasion avait choisi la 750 Four pour ses cavales, tandis qu’Albert Spaggiari, le cerveau du casse de la Société Générale de Nice, avait préféré une 500 KH Kawasaki pour fuir après avoir sauté de la fenêtre d’un bureau du juge d’instruction. Véritable motard, Coluche essayait presque toutes les motos qui sortaient, par passion, il était d’ailleurs pigiste « gratuit, car trop cher », selon lui, pour le magazine spécialisé Moto 1. Comme on le voit dans le film Coluche, l’histoire d’un mec, sorti le 15 octobre, il se déplaçait à moto dès qu’il le pouvait, même pour rallier Rome en Harley Sportster pour le tournage du Roi Dagobert, en faisant des concours à résista
Japon versus Europe
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publié le 25 octobre 2008 à 18h29
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