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Libération
Critique

Les Rockomotives, un train d’avance

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Festival. Tout en sélectionnant quelques têtes d’affiches de qualité, Vendôme reste créatif et audacieux.
publié le 25 octobre 2008 à 6h51

Alors, comment se portent les Rockomotives en temps de crise ? Richard Gauvin, patron de ce festival rock de la région Centre ostensiblement tourné vers l'avant, ne se plaint pas. «La difficulté, la lose, la rébellion poussent les vrais auteurs-compositeurs à aller plus loin dans leurs recherches. Le seul souci est qu'il n'y a plus grand monde dans les médias ou les majors - qui ne parlent que marketing et potentiel radio -, pour détecter les artistes intéressants.

L'économie du festival reste fragile. Mais nous sommes persuadés de limiter les risques en ayant une programmation "pointue" pour une ville de 20 000 habitants. Les dangers seraient plus conséquents si nous surfions sur les modes. Notre activité locale est bien mise en avant et nous sentons qu'une partie des gens éprouvent de plus en plus le besoin de sortir de chez eux.»Alors, va pour les Rockomotives, festival qui éclaire chaque année les soirées automnales et confirme, avec ses lointains cousins, les 3 Eléphants de Laval ou les Transmusicales de Rennes, une envie manifeste de secouer le cocotier. Quelques têtes d'affiche, en général bien senties (Camille, Suzanne Vega, Moriarty, Ez3kiel, I'm From Barcelona), balisent des soirées cette année thématisées (l'Indé Night, l'Autre Amérique.) ; mais l'idée dominante est bien celle d'aller là où (presque) personne n'a encore traîné ses Schmoove.

Richard Gauvin a ses clignotants, «bons journaux et labels, réseau de potes et de collègues, festivals défrich