Les 23 et 24 septembre 2009, l'université de Gdansk accueillera le premier colloque international consacré aux «livres que l'on n'a pas lus». On aura deviné qu'il s'agit de prolonger dans le champ de la théorie littéraire le travail entamé par Pierre Bayard en 2007 dans son fameux Comment parler des livres que l'on n'a pas lus (Minuit).
Cette stimulante aventure intellectuelle a été initiée par l’équipe Recherches en théorie appliquée de l’université polonaise, laquelle vient de lancer un appel à contributions ouvert à tous. Date limite de remise des copies : le 15 janvier. Dans le cadre de ses missions de service, cette chronique se propose de vous aider à rédiger un projet de communication, car il y a là de quoi occuper agréablement vos congés de fin d’année.
Pierre Bayard a posé deux principes qu'il est impératif de ne pas perdre de vue. Un : «Il est parfois souhaitable, pour parler avec justesse d'un livre, de ne pas l'avoir lu en entier, voire de ne pas l'avoir ouvert du tout.» Deux : «Il est tout à fait possible de tenir une conversation passionnante à propos d'un livre que l'on n'a pas lu, y compris, et peut-être surtout, avec quelqu'un qui ne l'a pas lu non plus.» Cette paire d'axiomes apparaît redondante par endroits, aussi serait-il logique de commencer par s'attaquer à ces regrettables périssologies. Votre proposition aura donc pour titre : «Esquisse d'une réduction de la base axiomatique relative à la théorie du livre non l