Débat culturel de fond hier autour de la Nespresso du chef de service : est-il possible d'adapter l'Enfer de Dante en jeu vidéo ? «Et comment ! s'emballe l'un. Je m'étonne même qu'on n'y ait pas pensé plus tôt.» «Bof, quel intérêt, objecte l'autre, on n'y trouve ni monstres ni combats et le diable lui-même est figé dans un lac de glace pour l'éternité.»
A l'origine de tant de brillantes saillies, l'assez stupéfiante nouvelle tombée mardi après-midi et selon laquelle Electronic Arts (EA), géant américain qui dispute à Activision le titre de plus grand éditeur mondial de jeux vidéo, lançait officiellement le chantier de Dante's Inferno, d'après le fameux volet de la Divine comédie. C'est le studio Redwood Shores, propriété de EA, qui a reçu cette mission de confiance, naturellement pavée des meilleures intentions…
Damnés. Selon le communiqué diffusé par EA, «L'univers tourmenté et torturé du poète italien constitue une base idéale pour un jeu d'action-aventure à la troisième personne». Le poème, rappelons-le, est le récit de la traversée que Dante lui-même, à la recherche de sa bien-aimée Béatrice, entreprend à travers les neuf cercles hiérarchisés qui abritent toutes les catégories de damnés : les cercles des limbes, des luxurieux, des gourmands, des avares, des coléreux, des hérétiques, des violents, des trompeurs et enfin des traîtres.
«C'est le bon moment pour adapter ce chef-d'œuvre de la littérature mondiale