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Libération

Le disque britannique retrace le sillon

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Avec l’explosion de l’achat en ligne, la chute du marché a été enrayée en 2008.
publié le 17 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 17 janvier 2009 à 6h51)

Ce n'est pas encore l'euphorie, mais ça commence à ressembler à de l'optimisme. En 2008, l'industrie du disque britannique a fait mieux que résister à la déprime des dernières années. Malgré la crise économique, la baisse du pouvoir d'achat - et la faillite, en fin d'année, de gros distributeurs plus ou moins spécialisés tels que Woolworths et Zavvi (ex-Virgin Megastores). C'est le téléchargement payant qui a fait rebondir les ventes. L'achat en ligne a explosé, pour les singles, mais aussi et surtout pour les albums, portés par de grosses ventes de groupes comme The Killers, Take That ou Kings of Leon. Selon la British phonography industry (BPI), qui regroupe les maisons de disques, tous supports confondus - y compris le vinyle, résiduel - plus de 133 millions d'albums ont été vendus en 2008. Une baisse de 3,2 %, certes, mais qui semble enrayer la chute libre des années précédentes. «Dans le contexte mondial actuel, ce résultat est même un vrai petit miracle, selon Mark Sutherland, le directeur de la revue Billboard.Tout le monde prévoyait une baisse de 7 à 8 %», voire à deux chiffres selon d'autres analystes.

Ventes historiques. Car le téléchargement payant a pris de plus en plus d'ampleur, en augmentant des deux tiers : désormais, au Royaume-Uni, un album sur treize est vendu sur Internet. Et c'est aussi le téléchargement payant qui a boosté à nouveau le marché des singles, l'an dernier, de 33 %. Des ventes historiques, avec 115