N’en déplaise aux grincheux de profession et aux «diplomates» anonymes, l’action culturelle reste l’une des priorités du ministère des Affaires étrangères.
Certes, notre budget n’a pas l’ampleur de nos appétits. Comme les autres bras de l’Etat, le Quai d’Orsay participe à la révision des politiques publiques. C’est donc le moment d’apprécier au mieux nos priorités, de nous interroger sur la pertinence et l’efficacité de certaines routines et c’est surtout le moment d’inventer. Comment nier que notre capacité de convaincre et d’influencer le monde passe aussi par le rayonnement de nos créateurs, de nos écrivains, de nos architectes, de nos artistes ? Comment ignorer que notre enseignement à l’étranger, exceptionnel par sa qualité et son ampleur, demeure un enjeu stratégique pour la France ? Plus que d’autres, notre pays pèse sur la scène internationale et dans le cœur des hommes par cette présence immatérielle qu’on appelle la culture. Mais le monde a changé, et nos priorités sont à la traîne, avec pourtant un budget global du ministère en augmentation..
Comment satisfaire toutes les légitimes exigences, de la santé publique extérieure au développement des pays pauvres auxquels nous consacrons plus de 2 milliards d’euros ? Tous en veulent plus. Et nous aussi. Des choix de raison s’imposent. Il n’est plus indispensable d’entretenir à grands frais des dizaines de centres culturels en Europe alors qu’en Asie, au Moyen-Orient nous ne sommes pas assez présents. Qui peut croire que l