D’elle on connaît les divorces aussi rapides que les mariages, les seins débordants, la (fausse) blondeur, Tommy Lee, la première sex-tape à avoir enflammé internet, les couvertures de Playboy et la dolce vita sous le soleil de Californie ; toutes qualités l’ayant sacrée bimbo ultime des temps modernes selon le raisonnement tacite, aussi convoiteur que contempteur, que du dénudement au dénuement intellectuel il n’y a qu’un pas – franchi en tongs. Or l’écervelée putative de se retrouver, depuis sa caravane posée sur la plage de Malibu, emblème de la prochaine collection de Vivienne Westwood, la prêtresse anglaise du punk qui popularisa le tartan percé d’épingles à nourrice et continue, désormais sexagénaire rousse mariée à un gamin de vingt-cinq ans son cadet, d’en remontrer par son art du contre-pied. De là, l’alliance a priori absurde Pamela/Vivienne, pom-pom girl bronzée contre excentrique au teint d’albâtre, s’éclaire. Ces deux-là n’en ont jamais fait qu’à leur tête, (sur)exposant leur corps comme une armure autant qu’un sésame vers la gloire. Parce qu’elle ne dissimule rien, Pamela Anderson en short mini n’a rien à cacher et tout à révéler à Next – notamment son intérêt pour Virginia Woolf. Un déshabillage en trois phases et phrases fulgurantes.
« J’ai travaillé dur toute ma vie » Née d’un couple canadien d’origine finlandaise et de condition modeste, Pamela a raté la libération sexuelle et les grandes heures du rock’n’roll qui inventèrent les groupies, mais s’imaginait n