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Libération

Balmain dans les clous

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Prêt-à-porter automne hiver 2009-2010. Vivienne Westwood et ses clochardes célestes, Lanvin anticrise et Isabelle Marant option rock…
publié le 7 mars 2009 à 6h52
(mis à jour le 7 mars 2009 à 6h52)

Chez Balmain, à 15 heures de l'après-midi, jeudi, la fête avait déjà commencé. Strass et paillettes pour aller danser. Avant le show, les rédactrices de mode se trémoussent sur la disco qui passe en boucle. On voit également dans la salle quelques pièces maîtresses qui constitueront le cœur du défilé : veste à épaules étroites et très marquées, usage immodéré du cuir et du brillant. Comme l'histoire de la poule et de l'œuf, on se demande qui du créateur et de la rédactrice de mode imagine le vêtement. Ancien de chez Paco Rabanne, Christophe Decarnin, directeur artistique de Balmain, reste fidèle à sa réputation : sexy, glitter, années 80. Faussement putassier, il sublime le quotidien à coup de strass, paillettes, clous, chaînes. Microrobe bustier de cuir noir parsemée de clous argentés, sarouels à la pelle, comme l'exige la dernière tendance, diamantés ou ouverts sur la cuisse. Le vestiaire est essentiellement consacré à la nuit pour des filles bitchy qui dansent jusqu'au petit matin sur le Freak, c'est chic

Lanvin se drape aussi dans le lamé pour oublier la crise. Mais l'effet obtenu est nettement plus chic et singulier. En allant dernièrement à New York, le directeur artistique de la maison, Alber Elbaz a voyagé dans un avion à moitié vide, a déjeuné dans un restaurant à moitié vide. De là lui est venue l'idée de consulter l'histoire de la mode pour voir comment les femmes s'habillaient en temps de guerre. En noir et gris ? Comme