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Libération

La cohorte hot de Givenchy

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Prêt-à-porter automne-hiver 2009-2010. Stella Mc Cartney, toujours écolo, toujours plus sexy.
publié le 10 mars 2009 à 6h52

Juste après avoir aperçu les sneakers rouge vif de Kanye West franchir une porte dérobée au défilé Givenchy, le martèlement d'un rock industriel allégé d'envolées mystiques résonna dans le carreau du temple. Un peu comme à la messe, tout le monde s'assit sagement sur son banc pour suivre le défilé du couturier maison, le très doué, et très coté, Riccardo Tisci. Ce qui revenait à regarder, à la loupe, comment un jeune talent réagit en se frottant aux réalités du commerce.

Après avoir imposé son style (ténébreux, romantique et sexuel), il doit maintenant rendre des collections plus facilement accessibles à ses clientes. Visiblement, le garçon (qui a exercé un tas de petits boulots avant de se lancer dans la mode) apprend vite et bien, et corrige rapidement ses impairs comme sa collection masculine bondage.

Dans sa dernière collection prêt-à-porter, il a d’abord distribué quelques chocs visuels propres à faire réagir au quart de tour notre cerveau reptilien, comme cette robe en plumes et fourrure noire : le corps nu des filles semblait recouvert d’une chevelure lisse, épaisse, et profonde. Un vrai fantasme couture. Après le passage d’autres pièces spectaculaires, comme ce blouson en python noir, sorte de perfecto pour Cruella futuriste, le vestiaire Givenchy s’affirma pour jouer avec les codes militaires et la rigueur d’un style années 30. Coupes asymétriques, épaulettes en fourrure, les colonels de l’armée Givenchy défilèrent comme à la parade. Cheveux tirés et gaufrés à