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Droit de réponse

Droit de réponse. Oeuvres d'art et mobilier disparus : les larcins de la République

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publié le 31 mars 2009 à 6h51

«Dans un article du 2 février dernier intitulé "Œuvres d'art et mobilier disparus : les larcins de la République", Vincent Noce relève un "scandale patent" au Centre des monuments nationaux (CMN), dont les 1 400 agents n'auraient clarifié que la situation de 113 des 809 objets dont il a la garde et qu'il a mis en dépôt dans d'autres institutions. Il ne serait pas plus vigilant quant aux œuvres dont il est le dépositaire.

Tout d’abord, le rapprochement de l’effectif total de l’établissement et du nombre d’objets à récoler est dénué de toute pertinence, étant entendu que cette tâche ne saurait relever que des huit scientifiques qui s’y consacrent - en même temps qu’ils inventorient les 90 000 œuvres conservées par le CMN - et non des agents de surveillances et autres personnels administratifs ou techniques qui ouvrent au public 96 monuments nationaux sur tout le territoire.

Ensuite, il est totalement faux d’affirmer que le Centre des monuments nationaux n’a pas la connaissance des 8 000 objets déposés dans ses monuments, alors que ceux-ci sont parfaitement identifiés et localisés.

Le CMN ne recense aucune œuvre déposée par lui qui soit qualifiée de "non vue", c’est-à-dire de non localisée.

Le ministère de la Culture et de la Communication n’a conféré au CMN la charge de l’inventaire de ses collections qu’en 2000 et ne l’a associé aux travaux de la Commission de récolement des dépôts d’œuvres d’art qu’en 2003. D’ici deux ans, l’ensemble des objets déposés sera récolé.

Il est