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Critique

Battant s’en mêle

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Rock. Le trio anglais joue samedi à Paris.
publié le 25 avril 2009 à 6h51

Battant a la gniaque. La formule claque. Mais. «ce serait un peu tout le contraire, expose la chanteuse Chloé Raunet. Si l'on était de vrais lutteurs, je crois qu'on serait déjà arrivés au sommet, ou alors on aurait carrément sombré. On écrit des chansons, on fait des concerts, sans volonté particulière de se mettre en avant. Je crois même pouvoir dire que nous partageons tous les trois une certaine forme d'introversion». Ce qui, visuellement, donne ceci : une pochette de disque en noir et blanc qui ne cadre pas le visage des musiciens. Ou cela : les mêmes qui, sur les photos promo, veillent à ne pas manifester le moindre signe extérieur d'aménité. «Cela nous arrive de rire comme tout le monde, affirme Joel Dever. Mais notre sens de l'humour doit être assez abstrait.» «Et il faut admettre que nous prenons notre démarche artistique très au sérieux», complète Chloé Raunet. Elle et lui, ci-devant chanteuse et claviers, forment avec le guitariste Tim Faiplay l'unité d'élite Battant. Un trio londonien qui, depuis la sortie de son premier album fin février, No Head (pardi), collectionne les superlatifs fondés : tendu comme un arc, Battant va de l'avant, façon retour (80's) vers le futur (post-punk).

Pourtant, les choses n'ont pas été simples. Depuis son lancement en 2005, à Londres, Battant est passé par tous les stades, du duo d'origine (Chloé Raunet et Mole, figure locale branchée) au quintet, avant de se stabiliser en trio. Certains croyaient l