(à Stockholm) L'une des héroïnes les plus punk, asociales et magnétiques jamais créées en littérature, Lisbeth Salander, sera-t-elle sur grand écran à la hauteur de son personnage de papier ? C'est la question que se posent les millions de lecteurs de la saga Millénium (trois tomes, mal traduits, de polar existentiel, politique et avant-gardiste suédois), alors qu'arrive le 13 mai en France, entourée d'un embargo médiatique massif, l'adaptation cinématographique du premier des trois volets, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes. Et dans la peau de Lisbeth Salander, l'actrice suédoise Noomi Rapace, intense, rebelle, au bord de l'explosion, crève l'écran. Tout y est. Les piercings, les tatouages et la dégaine rock. Les cheveux noirs, les yeux perçants et le visage fermé. On en tremble presque d'excitation, quand elle apparaît enfin de dos, marchant d'un pas pressé dans les couloirs du métro stockholmois, une capuche enfoncée sur la tête. Le réalisateur avait prévenu : « Il est impossible de dire où s'arrête Lisbeth et où commence Noomi. » A ses côtés, Michael Nyqvist, qui interprète Mikael Blomkvist, semble parfois un peu effacé. Mais le couple fonctionne et les salauds sont parfaits. L'adaptation du premier tome de la trilogie était l'un des films les plus attendus de ces dernières années en Scandinavie. Les hommes qui n'aimaient pas les femmes est sorti le 27 février en Suède et au Danemark, deux semaines plus tard en Norvège et le 27 mars en Finlande. Bilan : « Aucun fi
Adaptation « Millénium » et une femme
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publié le 2 mai 2009 à 17h51
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