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Interview

Christian de Portzamparc. "Une image mentale du Grand Paris"

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L’architecte anime l’une des dix équipes chargées d’étudier les projets d’aménagement de la région parisienne. S’appuyant sur ses expériences à l’étranger, il axe sa réflexion sur les transports, le lien entre ville et périphérie, entre économie et écologie. Son objectif : repenser l’agglomération en s’adressant aux nouveaux métropolitains à la fois sédentaires et nomades.
publié le 2 mai 2009 à 17h51
(mis à jour le 2 mai 2009 à 17h51)

Le 7 septembre 2007, Nicolas Sarkozy lançait une consultation internationale pour « un nouveau projet d’aménagement global du Grand Paris ». Dix équipes pluridisciplinaires, sous la direction de dix architectes, ont travaillé pour projeter « la métropole du XXIe siècle de l’après Kyoto ». Ce chantier prospectif à long terme, de 20 à 40 ans, est mené par l’Etat avec La Ville, la Région et l’association des maires d’Ile-de-France.

A la Cité de l’architecture, une exposition présente ces dix scénarios. On peut y découvrir la « ville poreuse » de l’Italien Bernardo Secchi qui veut bâtir sur les toits, la volonté de doubler les forêts d’Yves Lion, le petit Paris « optimiste » du Néerlandais Winy Maas, la « métropole douce » de l’Allemand Finn Geipel, des petites actions dans des territoires banals de Djamel Klouche, la ville durable dense en constellation du Londonien Richard Rogers, Paris jusqu’au Havre d’Antoine Grumbach, la déréglementation et les tours de Jean Nouvel, les transports poétiques de Roland Castro. Christian de Portzamparc, qui travaille à l’échelle de grandes villes comme Rio ou Pékin, propose, lui, différents pôles dans le Grand Paris qu’il compare à des rhizomes, vision étayée par une réflexion solide sur ce fait métropolitain nouveau. Entretien.

Pourquoi avez-vous eu envie de répondre à cette consultation sur le Grand Paris ?

Au départ, je n’y croyais pas, les délais étaient trop rapides. Et penser la métropole parisienne, ce qui n’a jamais été fait, c’était comme une mission impossible, car il fallait donner à la fois des réponses théoriques