On s’échoue sur ses plages tel un oiseau blessé. La migration vers le soleil a exigé de longues heures de vol. Ce fut d’abord un Paris-Papeete avec escale à San Francisco?; puis deux décollages encore pour rejoindre l’archipel des Tuamotu en Polynésie française. Soit, au total, plus de 24 heures d’avion et pas moins de 11 heures de décalage. Forcément, on y laisse des plumes. Et quand on distingue à travers le hublot ce mince ruban de sable noyé au milieu de l’océan pacifique, on n’en doute plus. Fakarava, c’est bien l’atoll du bout du monde. Un coin de France perdu à 15 000 kilomètres de la capitale. Un petit paradis d’une exceptionnelle biodiversité, classé « réserve de biosphère » par l’Unesco en 2006. « Ia ora na ! » - « bonjour ! » en tahitien. Avec son sourire et son pick-up, Gahina nous récupère sur le tarmac pour conclure ce périple. Nous n’irons plus très loin à présent. Si la boucle de l’atoll fait 120 kilomètres, les habitations s’égrènent le long d’une route unique partant de l’aéroport et qui, 30 kilomètres plus loin, s’évanouit en terrain privé – les plus curieux pourront y entrapercevoir la fastueuse demeure sur pilotis de Gaston Flosse, ex-président de la Polynésie française sans lequel, assure la population, cette langue de goudron n’aurait jamais existé. Notre destination est plus modeste. « La pension est à une dizaine de kilomètres », précise Gahina. Lumière vive et air marin ravivent notre curiosité. On grimpe dans le véhicule et pénètre dans la carte po
Polynésie. Fakarava, bio lagon.
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publié le 2 mai 2009 à 17h51
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