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AC/DC, et la lumière fut

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Devant plusieurs dizaines de milliers de personnes, AC/DC a une nouvelle fois prouvé qu’être sexagénaire n’empêche pas d’avoir le hard rock dans la peau. Ce qui ressemble à une tournée d’adieu a fini de nourrir la légende.
par PIERRE RIGO
publié le 13 juin 2009 à 9h35
(mis à jour le 13 juin 2009 à 9h35)

Voir AC/DC en concert, rêve de gosse? Rêve de père, aussi. Avec les Rolling Stones, AC/DC est LE groupe qui  peut rassembler autant de bambins et de papis du rock un même soir. Pour un show intemporel. Car au-delà d'une discographie remarquable malgré le très fade Black Ice, les Australiens proposent un véritable spectacle.

La provocation n'est plus la même, les riffs d'Angus Young sont un peu moins stridents. Mais ce n'est pas le bonhomme qui a changé, lui qui a scellé pour longtemps un jeu de guitare entre blues et hard rock, c'est le hard rock.

Probablement un des derniers exemples de ces groupes de hard rock qui remplissent des stades, AC/DC aura une nouvelle fois pris ses fans par les sentiments, un concert Best Of où rien n'est oublié, jusqu'à quatre extraits de Black Ice (la dernière galette en date) qui n'ont pas soulevé les foules.

La war machine des frères Young tient la baraque comme jamais. Brian Johnson a peiné à se faire entendre dans les premiers moments, la faute à un stade à l'acoustique industrielle. C'est Hells Bells qui met le feu aux poudres, déchaînant la petite armée de diablotins encornés d'un Stade de France archicomble. Malcom Young reste comme enraciné à la scène, jamais trop loin de Phil Rudd, batteur-cloppeur-métronome. Quand vient The Jack, hommage bluesy à la «fille la plus sale», Angus Young récite : solo, strip tease, puis re-solo, et retour sur les rails pour terminer. Jamais le par cœur n'a été aussi jou