Ils sont nombreux, de toute l'Europe, à converger en cette saison vers les châteaux de la Loire. Sur les traces de la Renaissance, les touristes trouveront cette année davantage que le circuit traditionnel. Au château d'Azay-le-Rideau, joyau architectural érigé dans les premières années du règne de François Ier, se tient pour la première fois une exposition temporaire. Jusqu'au 30 août, le monument accueille en ses murs une centaine de pièces dédiées à l'histoire de Psyché.
Vecteur. Il s'agit là de montrer au public les influences de ce mythe sur les arts décoratifs, de l'Antiquité au XIXe siècle. Occupant tout le premier niveau, «Psyché au miroir d'Azay» se visite comme un récit. Salle après salle, on découvre la légende d'une princesse plus belle que la beauté elle-même, jalousée de Vénus, aimée de Cupidon. Dans ce lieu où semblent résonner les échos des poètes de cour, l'exposition s'emploie à rendre le mystère, l'étrange, la jalousie et tout ce qui concourt à l'émerveillement. Littéraires ou profanes, les visiteurs apprécieront la diversité des œuvres rassemblées : esquisses, tableaux, manuscrits et faïences sont autant d'objets qui ont permis la transmission de la fable originale d'Apulée. Véritable Joconde de cette exposition, six pièces gigantesques d'une tenture bruxelloise datant du XVIe siècle ont été réunies.
Ce projet aura nécessité deux années de travail du commissaire et de son équipe. Conservateur en chef du patr