Menu
Libération
Critique

L’aura trash d’Alan Vega irradie le MAC de Lyon

Article réservé aux abonnés
Expo. Le rocker arty new-yorkais expose ses néons sculptés.
publié le 10 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 10 juillet 2009 à 6h52)

Backstage avec Alan Vega, leader rockabilly du groupe électro/post-punk (trio puis duo)Suicide: vous en aviez rêvé ? Le musée d'Art contemporain de Lyon l'a fait. Jusqu'au 2 août, Thierry Raspail et son équipe montent une scène à la mesure d'un artiste relaps, inlassable passeur des arts à la musique. Tout le premier niveau du MAC Lyon s'abandonne à Vega, exposé pour la première fois dans un musée français. Trop rockeur, ou trop américain, il n'avait jamais trouvé de cimaises de ce côté de l'Atlantique.

Infinite Mercy résonne comme le titre d'un dernier opus. Cette exposition inédite rassemble quarante années de travaux plastiques «made in USA». La marque de fabrique est difficile à oublier. Dès l'entrée, le spectateur est confronté à l'image d'une Amérique électrisée mêlant Pepsi (AL's BAR, 1994) à Iggy (1976) entre autres éléments de cette culture trop «pop».

Ampoules. Alan Vega donne des œuvres branchées dans tous les sens du terme. Leur forme s’est élaborée au début des années 70, avec le spectre des médias pour règle de composition. «Anti-esthétique, antiformelle, son œuvre embrasse la réalité contemporaine dans laquelle il évolue», écrit Mathieu Copeland, commissaire de l’exposition. C’est qu’à force de prendre les projecteurs (et les crachats et les marteaux) dans la face, Vega a compris qu’il fallait chercher la lumière directement dans les ampoules : «Je n’arrivais pas à obtenir l’unité de couleur que je chercha