Les sérigraphies des Stones exposées en ouverture de l'exposition Robert Malaval donnent le ton. Une partie des œuvres et de la vie de cet artiste peu connu du grand public est placée sous l'influence du rock. Le musée des beaux-arts d'Angers consacre une rétrospective à cet autodidacte qui expliquait être venu à l'art «pour ne pas avoir à pointer à l'usine».
L’accrochage suit la chronologie des œuvres. Guère audacieux, ce choix met en relief la diversité des inspirations de cet artiste éclectique et rebelle. Dans les années 1960, Malaval côtoie Dubuffet. Ses huiles exposées dans la première salle sont imprégnées de l’esprit art brut. Les ocres rappellent la terre de Vence où Malaval résidait alors. Il réalise ensuite l’étonnante série des aliments blancs. Le musée présente plusieurs de ses sculptures. On découvre ainsi une commode surmontée d’un moulage en papier mâché. Deux formes arrondies, semblables à d’énormes galets, dominent le tout, montant et descendant à l’aide d’un petit mécanisme.
Intime. A la pureté du blanc et du mobilier ancien, l'artiste oppose des matières peu nobles, recyclant rebuts de chandelles et vieux papiers. La matière, coulante et collante, semble recouvrir ce qu'elle touche. Robert Malaval, un temps éleveur de vers à soie, est fasciné par le cocon des chenilles. De fait, tout au long de sa vie, ses œuvres reflètent ses activités parallèles et son actualité intime. Dans les années 1960, les icônes féminines ne le l