«Je suis comme un homme qui rêve et qui voit des choses qu'il craint de voir lui échapper» (Eugène Delacroix, Tanger, 1882). Route de Jamnagar en Inde, Carnet de vagabondage, Figures de proues, navires et marins de légende, Carnet de prisons, pompe à essence à La Paz… Les premiers carnets de voyage remontent au XVIIIe siècle, réalisés par des navigateurs, ingénieurs, ethnologues dans un but presque toujours scientifique.
Garder une trace et dessiner
L'exposition explore deux siècles de création. Les premiers carnets de voyage naissent pour répondre au besoin qu'ont certains voyageurs de raconter leur périple. A l'époque, on parle plutôt de carnet de bord, scientifique ou d'explorateurs. Comme celui de Jules Louis le Jeune, accompli lors d'une expédition dans les mers du Sud entre 1822 et 1825, ou plus tardivement, «Les Carnets» de l'explorateur et naturaliste Théodore Monod, récit de son voyage dans le désert saharien vers 1950. Les dessins permettent d'immortaliser, de garder une trace, des paysages qu'ils ont vus, des peuples qu'ils ont rencontrés.
La curiosité du voyage
Depuis, le besoin et la nécessité de restituer demeurent intacts chez les carnettistes. Le carnet de voyage est, depuis des siècles, l’expression de la curiosité du monde mais aussi des autres. Sensations, parfums, émotions, regards, tout est prétexte pour arrêter le temps. A ce jour, il y a encore beaucoup de navigateurs parmi ces peintres voyageurs, on peut retenir et admirer entre autre, les carnets d’Yvon Le Corre, de Titouan Lamazou ou