Ça devient une habitude. L'Ukraine a interdit toute diffusion de Brüno sur son territoire, tout comme Borat y avait été interdit. Le distributeur Sinergia a reçu une lettre explicite du ministère ukrainien de la Culture détaillant les motifs de l'interdition. Le film «contient l'exhibition injustifiée d'organes génitaux et de rapports sexuels ; montre de façon explicitement naturaliste des actes homosexuels et perversions homosexuelles» ainsi que «des manifestations sadiques (...), ce qui peut nuire à la morale des citoyens», explique le ministère. Selon le service de presse du ministère, neuf des quatorze experts d'une commission spécialisée en la matière se sont prononcés pour l'interdiction totale de Brüno, qui devait sortir en salles le 23 juillet. Bien que préoccupante pour le libre arbitre des citoyens ukrainiens, cette censure renforce la réputation sulfureuse du film partout ailleurs. En 2006, un incident l'opposant au gouvernement du Kazakhstan avait contribué aussi à la publicité de Borat. L'Etat kazhak avait menacé de poursuivre en justice Cohen pour «usurpation d'identité» dans le cadre du lancement du site borat.kz où, fidèle à son habitude, le comédien jouait à fond la carte schizophrène de la double identité. Dans le New York Times, l'acteur avait répondu sous les traits de Borat : «Je n'ai rien à voir avec ce monsieur Cohen et je soutiens mon gouvernement afin de poursuivre ce juif.»
L’Ukraine interdit le film
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par Bruno Icher
publié le 22 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 22 juillet 2009 à 6h51)
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