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Le pognon et le goupillon

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Et si c’était un joueur de crapette, un lecteur passionné de la Princesse de Clèves, un gaffeur ou même un imposteur… Cet été, Libération a demandé à quatorze écrivains de se mettre dans le tête de notre président pour en explorer les facettes les plus folles. Aujourd’hui : Sarkozy le complexé.
par Jean-Philippe Domecq
publié le 22 juillet 2009 à 6h53
(mis à jour le 22 juillet 2009 à 6h53)

Dans les dernières semaines de la campagne de 2007, j’ai compris un truc que je me suis juré de ne pas oublier d’ici à la prochaine - quand j’y repense, cette campagne… mon Austerlitz à moi. Et Ségo, un cadeau, non ? Ils disent que je débine tout le monde mais elle, je ne manque jamais de la couvrir de fleurs, je laisse mes dogues faire le sale boulot, il faudra d’ailleurs que je retienne un peu Lefebvre, il va finir par la décrédibiliser même auprès des jeunes et des cartes PS «à 20 euros».

En tout cas, «Madame Royal», comme je dis toujours, est la seule personnalité politique qui trouve grâce à mes lèvres, et ces cons ne s'en sont toujours pas avisés (ces cons de journalistes je veux dire, tous de gauche, disait Nixon, et après on me reproche de compenser la meute par une simple poignée de copains, Bouygues & Cie). Je me la couve pour 2012, Ségolène, ah Ségolène, ma cruche royale, je te dois 26 % de ma première élection, je t'en devrai bien 32 de la prochaine ; persiste dans ton être, c'est tout ce que je te demande, crocs sur la table tu vas l'être à nouveau, candidate, t'inquiète, d'ici là tu auras lacéré le PS à grands coups de culot sourieur - attention, le culot j'ai rien contre, au contraire, très excitant, tout un sport, à haut risque. Mais faut garder le niveau. Le culot sans rien dedans c'est pour le coup qu'il vous saute à la gueule.

Tiens, je me souviens, quand un journaliste américain lui a demandé comment elle financerait son programme, et ma Ségo qui