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Libération

Le ciel tombe sur la tête de Zevs

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Murs. Une «intervention» du graffeur français à Hongkong pourrait lui valoir la prison.
publié le 25 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 25 juillet 2009 à 6h52)

Alors même que le graffiti s’institutionnalise à Paris - invité au Grand Palais au printemps dernier ou en ce moment même (et jusqu’au 29 novembre) à la Fondation Cartier -, l’un de ses représentants les plus fameux risque la prison à Hongkong. Dans la nuit du 12 juillet, en plein cœur de la ville chinoise, Zevs a collé un gros autocollant noir représentant les deux «C» entrelacés du logo Chanel, puis fait ruisseler de la gouache autour, donnant l’illusion d’une liquéfaction.

Zevs se livre à ces «liquidations de logos» depuis 2000, s'en prenant successivement au roi du fast-food ou du soda à Paris, à la virgule sportive à Berlin, au géant de la boisson houblonnée à Copenhague, ou encore à l'incontournable moteur de recherche (1).

Rançons. Ces interventions s'ajoutent à la longue série d'attaques visuelles contre les affiches publicitaires (tuant les modèles souriants en leur collant un trou sanguinolent en pleine tête ou les kidnappant contre des rançons faramineuses). Une manière de protester contre la marchandisation de l'espace public et de corrompre la lecture des messages publicitaires.

Le quartier ciblé à Hongkong est un concentré de grandes marques. Zevs jette son dévolu (2) sur la façade qui abrite la boutique Armani et fait face à Chanel. «Ayant trouvé ces deux géants face à face, j'ai décidé de souligner la guerre des marques en liquidant Chanel sur Armani», explique l'artiste qui se retrouve au poste de police le lendemain, dénoncé