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Libération

Les 3 Eléphants debout en boue

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Le festival rock de Laval a confirmé ce week-end ses qualités intrinsèques.
publié le 27 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 27 juillet 2009 à 6h52)

Démoralisés ? «Même pas. Pourtant, on n'a pas le souvenir d'avoir déjà pris autant d'eau sur la gueule. Du jamais vu. Mais ça reste le lot des festivals en plein air. Dommage, car les locations étaient nettement mieux parties que l'an dernier ; jusqu'à ce que les conditions météo, mauvaises toute la semaine, en refroidissent plus d'un… C'est comme ça.» Bon gré mal gré, après avoir eu la veille de la boue jusqu'aux genoux, les organisateurs des 3 Eléphants arboraient samedi après-midi le flegme de ceux qui en ont vu d'autres et qui, si tout se passe bien, sont encore loin d'évoquer leur progéniture à l'imparfait.

Forteresse. Né à la fin des années 90, le festival mayennais est devenu au fil des éditions une des plus attachantes manifestations de l'Hexagone, grâce à une organisation sérieuse, prompte à concilier exigences artistiques et considérations environnementales. Les dix premiers rendez-vous se sont déroulés dans le bourg de Lassay-les-Châteaux, au pied de la forteresse locale. Depuis l'an dernier, l'action s'est déplacée de 50 kilomètres, à Laval, gagnant en accessibilité ce qu'elle a perdu en charme rural.

Sur place, néanmoins, le soin apporté au cadre demeure un invariant, vérifiable aux multiples initiatives qui agrémentent le lieu où, trois soirs durant, des dizaines de groupes ont défilé ce week-end. Si la perfidie climatique a contrarié le déroulement des deux premières soirées (avec Beat Assailant, Rodrigo y Gabriela, Etienne de Crécy…) e