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Libération

Quand le monde était Stones

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publié le 27 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 27 juillet 2009 à 6h52)

«Les Rolling Stones ont écrit la bande-son de mon existence», raconte Dominique Tarlé, un brin nostalgique. Devenu photographe officiel du groupe, en 1971, il est alors invité à la villa Nellcôte de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), louée par le guitariste Keith Richards pour sa tribu. Il y reste six mois à capturer, boîtier en main, les moments intimes (photo). «Dominique avait le don de se transformer en table basse. On oubliait totalement qu'il était là. Je n'ai jamais réalisé qu'il travaillait autant», se souvient Keith Richards dans Exile, le livre de Tarlé paru en 2001.

Cet objet collector, tout comme l'exposition actuelle de la galerie de l'Instant à Paris, recueille ces clichés du sud de la France, où Mick Jagger et ses acolytes enregistrent un de leurs albums mythiques, Exile on Main Street. Définies comme «photos de famille» selon l'auteur, ces images dévoilent le quotidien de la villa : «Les portes restaient constamment ouvertes, les Stones invitaient leurs amis et des gamins couraient partout. On a beaucoup dit que c'était leur période la plus décadente. Je ne l'ai pas du tout vécu comme ça : c'était plutôt bon enfant», explique le photographe.

Discret et contemplatif, Dominique Tarlé témoigne en images du processus créatif du groupe. Intrigué par leur capacité à produire en un instant une musique saisissante, il se rappelle que pour ces musiciens, «une bonne chanson se fait en cinq mi