J’ai devant moi les plus grands chefs d’Etat du monde, mais aucun n’est plus grand que le président de la France. Certains ont un peu plus de pouvoir, de territoires, de sujets. Mais aucun n’a ma stature politique. D’accord, quelques-uns sont plus grands. Barack Obama mesure combien de centimètres de plus que moi ? A vue de nez, c’est difficile à évaluer. Je ne veux pas me mettre à côté de lui pour la photo finale de ce sommet des chefs d’Etat. Je suis plus à l’aise entre Silvio Berlusconi et Angela Merkel. Plus faciles à manier. Moins «sexy». Et donc plus humains. Mais qu’a-t-il fait à ses cheveux, ce cher Silvio ? Sûr qu’il est jaloux des miens, entièrement naturels, intacts. Et ma peau ! Je n’ai pas besoin de maquillage. Lui, on dirait une vieille cocotte. Quant à mon amie Angela… Elle gagnerait à perdre quelques kilos. Cette lourdeur germanique… ! Barack, au contraire, ressemble à un dieu d’ébène.
J'aime beaucoup les idées de Barack. Elles sont meilleures que celles de Silvio ou d'Angela, meilleures que celles du Russe Medvedev. Mais face à eux, Obama a un désavantage, et je ne parle pas de ses idées. Son ancrage à gauche sur le plan social et écologique, son pacifisme, je peux les assumer. Mais ses centimètres de plus me dépassent. Chose étrange, la taille ne m'a jamais préoccupé avant le 6 mai 2007. Avec mon mètre soixante-six (à peu près : je n'aime pas me mesurer, pas même avec moi-même), j'ai toujours eu du succès auprès des femmes ; Cécilia était ravie que je me dis