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Critique

«Fragile»retient l’attention

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Arts. Le musée d’Art moderne de Saint-Etienne propose un bel accrochage collectif de petits formats sur le thème de l’instable et du sensible.
publié le 1er août 2009 à 6h52
(mis à jour le 1er août 2009 à 6h52)

«Fragile, terres d'empathie» est certainement l'exposition la plus singulière du moment. Elle se positionne en effet à l'opposé des grands-messes de l'art contemporain, du type biennales, qui jalonnent le monde depuis plusieurs années et se veut donc «anti-spectaculaire, anti-hiérarchique, anti-monumentale» selon Lorand Hegyi, le directeur du musée d'Art moderne de Saint-Etienne, commissaire de l'exposition.

Notes. La majorité des 51 artistes réunis sont peu, voire pas du tout connus. A peine une dizaine ont une notoriété, et encore souvent récente, comme Rebecca Bournigault, Jan Kopp, Vik Muniz, Françoise Pétrovitch, Barthélémy Toguo, Kim Soo Ja… La plupart sont jeunes et d'horizons variés, Italie, Corée du Sud, Irlande, France… et un certain nombre viennent d'Europe centrale ou d'Europe de l'Est, ce qui n'est pas fréquent.

La visite permet ainsi de faire de nombreuses découvertes, souvent d’un très bon niveau. On se dit d’ailleurs que Lorand Hegyi a dû sillonner la planète, faire moult visites d’expositions et d’ateliers, consigner une multitude de notes pour proposer une sélection si originale. Il faut, à cet égard, préciser que «Fragile…» résulte de plusieurs années de travail. Elle est en effet le quatrième et sans doute dernier volet d’une série d’expositions commencée avec «Settlements. A la recherche de lieux possibles» au printemps 2004, et poursuivie avec «Domicile : privé/public», l’été 2005 et «Micro-Narratives. Tentations de petites réali