«Ce passage privé dangereux a subi de nombreuses dégradations, il n'est plus aux normes et est sous la menace d'un arrêté de péril.» Voilà les quelques mots qui bloquent l'accès, depuis le 22 juin, du passage dit «de la Sorcière», pont entre la rue Lepic et l'avenue Junot, dans le XVIIIe arrondissement de Paris.
Sésame. Autant dire qu'il faut prendre son mal en patience avant de pouvoir gravir les marches menant au fameux «rocher de la sorcière», roc intrigant qui trône au milieu du passage, l'obstruant (lire ci-contre). En effet, l'entrée est désormais réservée aux heureux résidents ou boulistes détenteurs du sésame ouvrant les grilles. Cet attachant passage, toujours recommandé dans les guides touristiques, est devenu source de trouble et de blocage.
En 2002, Daniel Berrebi, aujourd'hui président du syndicat des copropriétaires, a décidé d'engager une procédure auprès de la mairie du XVIIIe pour obtenir la remise aux normes du passage : «Au-delà des murs taggés et des bouteilles cassées, le passage n'était pas éclairé, les rampes étaient arrachées. Cela faisait trente ans qu'il n'y avait pas eu de travaux. Nous avions comme projet de créer une association et de voir la mairie y adhérer puisqu'elle possède le terrain de pétanque.»
Riverains et mairie ne trouvant pas d'accord sur le partage des frais d'entretien du passage, l'association des propriétaires voit le jour en 2007. «Nous ne souhaitions p