Le Festival Paris Quartier d’Eté a toujours utilisé avec bonheur le plein air. Les concerts gratuits, nomades de jardin à jardin, de Belleville à Nanterre en passant par le Luxembourg, sont des rendez-vous à la douceur angevine. Le public se laisse facilement entraîner par des musiques aux styles les plus variés, venus de Tel-Aviv (Oy Division), de la Thrace (Kudsi Erguner) ou encore de Cuba. Né à Mantilla, quartier chaud de La Havane, le rappeur Kumar, installé aujourd’hui en Espagne, n’est absolument pas calqué sur les stéréotypes américains. Il sait naviguer, empruntant à différents répertoires musicaux, pour proposer un hip-hop chaloupé, mélange de jazz, de funk, de reggae et de traditionnel africain.
Racontant les histoires de son quartier ou de son grand-père, il parvient à emporter les spectateurs, qui se mettent facilement à danser. Les rythmes afro-cubains sont irrésistibles et les cuivres donnent à l’ensemble un côté rutilant sans ostentation. Vraiment agréable.
Au Palais-Royal, c'est le flamenco qui mène la danse (18 euros le pass pour deux spectacles). A 20 heures, José Galván, le père d'Israel qui vient de faire un tabac à Montpellier puis à Avignon, improvise avec ses compagnons : David Lagos et Manolo Romero au chant, Ramon Amador à la guitare. Ce Sévillan renommé, qui a su transmettre son art aux nouvelles générations dans son académie de quartier San José Obrero, n'a rien perdu de sa maestria, ses 60 ans passés ne lui donnant que plus de mordant et d'expéri